Trillaud - Fonctionnairr (Pays-de-la-Loire)
18/10/18 à 15h01 - Répondre
Jai rendez vous a la medecine du travail le 30 octobre prochain, devinez où ? Sur mon ancien lieu de travail. Chercher l’erreur. J’ai eu beau expliqué qu’il me sera très difficile de mettre les pieds dans mon ancien boulot. Cela n’a pas l’air de les géner. Du tout. J’ai redemandé par email, en envoyant tout mon dossier car elle n’avait rien !!, pour aller sur un autre lieu de rendez vous. Pas de nouvelles pour le moment.
Sinon arrêt jusqu’au 17 janvier 2019. Après, je veux travailler car salaire baissera de moitié. Merci à mon employeur de faire traîner les choses !!! Mon docteur m’a fait un certificat comme quoi il serait bien que je travaille dans le 44 et plus dans le 17, pour une question de santé évidente. Papier envoyé à médecine du travail.
Bon, si je dois me rendre sur mon ancien lieu de travail pour rendez vous cela va m’être très difficile. J’attends réponse, avec un peu de chance !!!
Vive l’administration et son humanité.
Avant mon burnout, je subissais toujours une pression de mes chefs de projets, mais aussi et surtout de mes petites voix intérieures : « tu dois », « il faut », « tu devrais », « tu n’as qu’à » etc… Je ne me supportais plus ! J’étais devenue pire que mon chef qui n’avait qu’à me jeter un simple regard à travers le bureau vitré pour que je fasse tourner toute seule mon petit moulin dans ma tête de plus belle ! « Mais dépêche-toi donc ! Tu dois aller plus vite, il faut que tu te speed un peu ma vieille, t’es à la ramasse etc… ». Des injonctions envers moi même toujours plus contraignantes les unes que les autres et j’avais bien l’impression que je ne pouvais faire autrement si je voulais réussir à faire mon job dans les temps. La machine s’emballait toute seule et je courrais stupidement toujours derrière : « oh là, là, il faut que je fasse ceci avec la compta…, oh là là, il faut que je fasse cela avec le courrier.., … oh là là je dois faire remonter le dossier qualité…, je de-vrais alerter le chef de projet sur le dépassement des délais dépassés etc… ». J’avais l’impression que tout m’échappait et que je ne décidais rien !
Avec l’aide de mon coach, on a travaillé sur mes prises de décisions et sur l’impact que je pouvais avoir sur mon environnement plutôt que de le subir et de me laisser envahir systématiquement par lui. Je me suis surveillée à chaque fois que je m’entendais me dire « il faut ou je dois » : je prenais une grande respiration et reformulais doucement : « JE DECIDE d’alerter le chef de projet, d’ailleurs, c’est son projet et ne suis qu’un intermédiaire. JE CHOISIS de lui montrer les conséquences et les contraintes que l’équipe subi à cause des délais trop serrés imposés par les services commerciaux.
Depuis, j’ai regagné non seulement confiance en moi, en assertivité, mais en plus, je suis respectée d’autant plus respectée par les clients internes parce que mes dossiers sont propres et qu’ils ont confiance en moi et qu’ils savent que je ne les alerte pas pour rien»
Géraldine, directrice d’agence dans le secteur de la pâtisserie de luxe.
Nous avons recruté Elsa, il y a 4 ans à la sortie de son Master en marketing communication en alternance chez nous. C’était un bon élément. Sérieuse et bosseuse, elle a fait ses preuves rapidement. On l’appréciait jusqu’au jour où elle nous tapait tous sur le système, tellement elle n’arrêtait pas de se plaindre en boucle et de faire la fine bouche devant les clients que l’agence rapportait.
Tout le monde commençait à être à cran avec des perspectives différentes. Elle nous a confié qu’elle avait l’impression de stagner dans son poste et qu’elle s’ennuyait, ce qu’on était loin d’imaginer tellement tout le monde avait le nez dans le guidon ! On lui a alors proposé de jouer carte sur table en lui annonçant que l’agence était en difficulté et qu’on ne pouvait pas se permettre d’avoir des éléments négatifs qui plombaient le moral des troupes.
Elle a d’abord parue étonnée et a eu peur d’être virée, puis nous a remerciés pour notre franchise et elle a dit qu’elle serait ravie de faire quelque chose pour sauver l’entreprise familiale !
On a pris le risque de lui laisser les rennes d’une toute nouvelle gamme de produit et de se former en marketing digital pour l’effectuer. Elle s’est elle-même renseignée sur ses droits à la formation, a pris rendez-vous avec son conseiller en évolution professionnelle et nous a présenté son plan d’action.
On a négocié sur le calendrier, pris conseil auprès de notre organisme de formation mais l’envie qu’elle avait de prendre des responsabilités, nous a rassurer sur sa motivation à rester chez nous et on lui a fait confiance en changeant de perspectives.
Depuis, elle a décroché des contrats que la concurrence nous envie sur le marché des chocolats de luxe.
Un retour au travail passe aussi par la capacité à se remotiver et c’est souvent une question de confiance entre un salarié et son employeur. On a eu chaud, mais on est content d’avoir jouer carte sur table avec elle.
Avant mon burnout, je me disais toujours : « dépêche-toi, tu vas être en retard », ou « ta présentation, là, franchement, tu aurais eu plus de temps, ça serait passé, mais là vraiment, tu vas morfler face à la concurrence » ou encore je me disais « qu’est-ce que je fous au bureau à 21h au lieu d’être en famille… », ou « tu prends pas le temps de manger correctement, et tu stresses, t’étonnes pas si un jour tu te paies un ulcère ».
Toutes ces phrases étaient omniprésentes dans ma tête durant des années. Toujours présentes et oppressantes comme un nuage menaçant au-dessus de moi. Et puis un jour, le pire est arrivé, j’ai fini aux urgences avec un ulcère perforé au retour d’un déplacement professionnel.
Depuis, j’ai fait un travail sur moi avec le psychiatre qui a écrit le chapitre du livre « Réussir son retour au travail » et je prends acte de ce que me raconte mon cerveau. Maintenant, je canalise, je défusionne, et c’est moi qui dirige mes pensées. Et quand mon cerveau s’emballe, je prends du recul et j’écoute les histoires qu’il me raconte avec bienveillante et tendre ironie envers moi-même : « Tiens, donc, il me ressort l’histoire de celui qui est toujours à la bourre » ou tiens, ça faisait longtemps qu’il ne m’avait pas sorti l’histoire du « fais gaffe, la concurrence est féroce dans ce milieu de requin » et je le considère comme un acteur d’une pièce sur mon grand théâtre professionnel, mais c’est moi le metteur en scène qui dirige les acteurs. Et je ne laisse aucun acteur faire ce qu’il veut sans mon accord !
Je pense bien-être, je respire bien-être et j’applique mes nouvelles directives dans mon nouveau job aussi bien que je peux et ça va beaucoup mieux au boulot !
Jai rendez vous a la medecine du travail le 30 octobre prochain, devinez où ? Sur mon ancien lieu de travail. Chercher l’erreur. J’ai eu beau expliqué qu’il me sera très difficile de mettre les pieds dans mon ancien boulot. Cela n’a pas l’air de les géner. Du tout. J’ai redemandé par email, en envoyant tout mon dossier car elle n’avait rien !!, pour aller sur un autre lieu de rendez vous. Pas de nouvelles pour le moment.
Sinon arrêt jusqu’au 17 janvier 2019. Après, je veux travailler car salaire baissera de moitié. Merci à mon employeur de faire traîner les choses !!! Mon docteur m’a fait un certificat comme quoi il serait bien que je travaille dans le 44 et plus dans le 17, pour une question de santé évidente. Papier envoyé à médecine du travail.
Bon, si je dois me rendre sur mon ancien lieu de travail pour rendez vous cela va m’être très difficile. J’attends réponse, avec un peu de chance !!!
Vive l’administration et son humanité.
Myriam, Contract Manager dans la Défense
Avant mon burnout, je subissais toujours une pression de mes chefs de projets, mais aussi et surtout de mes petites voix intérieures : « tu dois », « il faut », « tu devrais », « tu n’as qu’à » etc… Je ne me supportais plus ! J’étais devenue pire que mon chef qui n’avait qu’à me jeter un simple regard à travers le bureau vitré pour que je fasse tourner toute seule mon petit moulin dans ma tête de plus belle ! « Mais dépêche-toi donc ! Tu dois aller plus vite, il faut que tu te speed un peu ma vieille, t’es à la ramasse etc… ». Des injonctions envers moi même toujours plus contraignantes les unes que les autres et j’avais bien l’impression que je ne pouvais faire autrement si je voulais réussir à faire mon job dans les temps. La machine s’emballait toute seule et je courrais stupidement toujours derrière : « oh là, là, il faut que je fasse ceci avec la compta…, oh là là, il faut que je fasse cela avec le courrier.., … oh là là je dois faire remonter le dossier qualité…, je de-vrais alerter le chef de projet sur le dépassement des délais dépassés etc… ». J’avais l’impression que tout m’échappait et que je ne décidais rien !
Avec l’aide de mon coach, on a travaillé sur mes prises de décisions et sur l’impact que je pouvais avoir sur mon environnement plutôt que de le subir et de me laisser envahir systématiquement par lui. Je me suis surveillée à chaque fois que je m’entendais me dire « il faut ou je dois » : je prenais une grande respiration et reformulais doucement : « JE DECIDE d’alerter le chef de projet, d’ailleurs, c’est son projet et ne suis qu’un intermédiaire. JE CHOISIS de lui montrer les conséquences et les contraintes que l’équipe subi à cause des délais trop serrés imposés par les services commerciaux.
Depuis, j’ai regagné non seulement confiance en moi, en assertivité, mais en plus, je suis respectée d’autant plus respectée par les clients internes parce que mes dossiers sont propres et qu’ils ont confiance en moi et qu’ils savent que je ne les alerte pas pour rien»
Géraldine, directrice d’agence dans le secteur de la pâtisserie de luxe.
Nous avons recruté Elsa, il y a 4 ans à la sortie de son Master en marketing communication en alternance chez nous. C’était un bon élément. Sérieuse et bosseuse, elle a fait ses preuves rapidement. On l’appréciait jusqu’au jour où elle nous tapait tous sur le système, tellement elle n’arrêtait pas de se plaindre en boucle et de faire la fine bouche devant les clients que l’agence rapportait.
Tout le monde commençait à être à cran avec des perspectives différentes. Elle nous a confié qu’elle avait l’impression de stagner dans son poste et qu’elle s’ennuyait, ce qu’on était loin d’imaginer tellement tout le monde avait le nez dans le guidon ! On lui a alors proposé de jouer carte sur table en lui annonçant que l’agence était en difficulté et qu’on ne pouvait pas se permettre d’avoir des éléments négatifs qui plombaient le moral des troupes.
Elle a d’abord parue étonnée et a eu peur d’être virée, puis nous a remerciés pour notre franchise et elle a dit qu’elle serait ravie de faire quelque chose pour sauver l’entreprise familiale !
On a pris le risque de lui laisser les rennes d’une toute nouvelle gamme de produit et de se former en marketing digital pour l’effectuer. Elle s’est elle-même renseignée sur ses droits à la formation, a pris rendez-vous avec son conseiller en évolution professionnelle et nous a présenté son plan d’action.
On a négocié sur le calendrier, pris conseil auprès de notre organisme de formation mais l’envie qu’elle avait de prendre des responsabilités, nous a rassurer sur sa motivation à rester chez nous et on lui a fait confiance en changeant de perspectives.
Depuis, elle a décroché des contrats que la concurrence nous envie sur le marché des chocolats de luxe.
Un retour au travail passe aussi par la capacité à se remotiver et c’est souvent une question de confiance entre un salarié et son employeur. On a eu chaud, mais on est content d’avoir jouer carte sur table avec elle.
Rudy, Ingénieur R&D, 37 ans
Avant mon burnout, je me disais toujours : « dépêche-toi, tu vas être en retard », ou « ta présentation, là, franchement, tu aurais eu plus de temps, ça serait passé, mais là vraiment, tu vas morfler face à la concurrence » ou encore je me disais « qu’est-ce que je fous au bureau à 21h au lieu d’être en famille… », ou « tu prends pas le temps de manger correctement, et tu stresses, t’étonnes pas si un jour tu te paies un ulcère ».
Toutes ces phrases étaient omniprésentes dans ma tête durant des années. Toujours présentes et oppressantes comme un nuage menaçant au-dessus de moi. Et puis un jour, le pire est arrivé, j’ai fini aux urgences avec un ulcère perforé au retour d’un déplacement professionnel.
Depuis, j’ai fait un travail sur moi avec le psychiatre qui a écrit le chapitre du livre « Réussir son retour au travail » et je prends acte de ce que me raconte mon cerveau. Maintenant, je canalise, je défusionne, et c’est moi qui dirige mes pensées. Et quand mon cerveau s’emballe, je prends du recul et j’écoute les histoires qu’il me raconte avec bienveillante et tendre ironie envers moi-même : « Tiens, donc, il me ressort l’histoire de celui qui est toujours à la bourre » ou tiens, ça faisait longtemps qu’il ne m’avait pas sorti l’histoire du « fais gaffe, la concurrence est féroce dans ce milieu de requin » et je le considère comme un acteur d’une pièce sur mon grand théâtre professionnel, mais c’est moi le metteur en scène qui dirige les acteurs. Et je ne laisse aucun acteur faire ce qu’il veut sans mon accord !
Je pense bien-être, je respire bien-être et j’applique mes nouvelles directives dans mon nouveau job aussi bien que je peux et ça va beaucoup mieux au boulot !