Vous vous posez des questions sur le burn-out et l’après burn-out ? Des spécialistes sont à votre écoute lors de nos permanences téléphoniques.
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Gwenaëlle ROUZIC - Educatrice
01/05/14 à 21h48 - Répondre
Je suis éducatrice, en arrêt pour souffrance au travail, burn-out, syndrome dépressif réactionnel, selon les arrêts maladie donnés par mon médecin. Depuis plus d’un an j’alterne entre arrêts et période de travail. J’ai à me plaindre d’attitudes non professionnelles, d’injonctions paradoxales émanant de mon chef de service qui ne sait pas gérer son équipe, de mes collègues qui pour la plupart (mais pas tous) passent leur temps à acheter leur confort au travail… en dépit de l’accompagnement du public dont nous avons la responsabilité…
Heureusement quelques collègues m’ont rassurée : je ne suis pas folle, ni malade, ils partagent mes constats, mes tentatives pour amener un mieux… mais sont partis : refusant de prendre des CDI pour les uns, préférant démissionner pour les autres…
Une collègue vient de se faire licencier pour « inaptitude professionnelle au poste de travail », une autre est en passe de l’être…
Pour ma part je me refuse à démissionner, j’aime ce travail et compte le faire et bien le faire… Le public ne m’épuise pas, il me passionne et m’enrichit, pour peu que nous lui proposions des conditions de vie cohérentes et pacifiantes…
La médecine du travail a été laborieuse à se mettre à notre écoute, à alerter l’inspection du travail… Et l’une comme l’autre n’apporteront vraisemblablement rien de significatif…
Mon médecin généraliste est démuni et perplexe face aux innombrables situations de détresse professionnelle qui lui sont exprimées par ses patients… dans tous corps de métiers, mais en tout cas de plus en plus.
Quoi faire ?
Soigner les personnes mais surtout soigner le travail, ai-je entendu.
Quand j’entends des collègues, toute hiérarchie confondue, dire à chaque arrêt ou départ de collègues qu’ils sont « fragiles », quelque chose en moi se hérisse ; on se trompe d’objet, il me semble que c’est en effet le travail qui a à être réinterrogé, non pas les personnes qui en souffrent.
Émission passionnante, je me suis senti terriblement concerné en temps que médecin. Pas en tant que médecin soignant la souffrance au travail des patients, situation relativement fréquente, mais en tant que professionnel pouvant être victime de surmenage.
C’est un piège pour le médecin, et il faut de nombreuses années d’expérience pour s’en protéger. Le contact quotidien avec la misère, la souffrance, la demande des autres, c’est sans fin, il faut à un moment dire stop et se protéger. C’est la condition nécessaire pour faire du bon travail, c’est à dire être à l’écoute, disponible.
J’ai souffert en écoutant les souffrances de Marie, cela ne m’a que trop rappelé les miennes, à l’époque. Mais toute souffrance n’est pas inutile, une crise c’est l’occasion d’une remise en question de ce que l’on fait, de la façon dont on le fait, de pourquoi on le fait. Et si on n’a pas toujours les réponses, pouvoir au moins se poser les bonnes questions.
Merci à l’équipe de Sur les Docks.
Marie - Enseignante (Île-de-France)
01/05/14 à 21h48 - Répondre
Marie, 43 ans, a toujours « fait preuve d’un engagement exceptionnel au service de la réussite de ses élèves, travaillant sans relâche à la mise en place du nouveau bac Pro Service de proximité et Vie Locale » précise son proviseur dans un rapport. Parfois jusqu’à 80 heures de travail par semaine…
Jusqu’à ce jour, le 22 mars 2013, où à la surprise générale cette enseignante modèle se retrouve « arrêtée »… Totalement incapable d’aller travailler. Crises d’angoisse, insomnies, perte de moyens,… Elle présente tous les symptômes tristement connus du fameux « burn-out ». L’enseignante obtient un rendez-vous chez le médecin de prévention qui lui conseille alors de demander un arrêt longue durée pour maladie mentale. Marie sort de cette entrevue encore plus déstabilisée et à peu près persuadée qu’elle est folle…
L’histoire aurait pu s’arrêter là.
Épaulée par la psychiatre Brigitte Font Le Bret, elle entreprend de décortiquer son travail pour comprendre ce qui lui est arrivé : injonctions paradoxales, manque de moyens, isolement, perte de sens… Contre l’avis de tous, cette enseignante en bac Professionnel décide alors de demander une reconnaissance de son épuisement professionnel en « Maladie Imputable au Service », l’équivalent d’une maladie professionnelle. S’engage alors une procédure longue et incertaine. Rapports, contre-expertise psychiatrique, levée du secret professionnel et médical, commission de réforme… Contre toute attente, le 22 juillet dernier, cette reconnaissance lui est accordée par l’Éducation Nationale, une première dans le monde enseignant…
Avec l’équipe de Sur les Docks, nous suivons au fil des mois le cheminement de cette enseignante « à l’arrêt ». A travers son journal, son témoignage et celui de ses collègues, il s’agit de comprendre la mécanique qui l’a conduite à cet épuisement, mais aussi de faire entendre son combat intérieur pour se dégager de la culpabilité d’« être arrêtée » et faire émerger une parole collective autour du travail.
Avec :
Marie et Caroline, enseignantes en Bac Professionnel ;
Brigitte Font Le Bret, psychiatre ;
Emmanuel Duchier, enseignant et représentant CGT ;
Elisabeth Labaye, enseignante et représentante FSU au CHSCT ministériel.
Jacques - Chargé d'Affaires (Île-de-France)
01/05/14 à 21h48 - Répondre
J’ai fait 3 burn-out, un en 1995 à 38 ans puis un en 2005 et le dernier en 2011. En 95 je rentrais d’une semaine de vacances en amoureux en Norvège et quelques jours plus tard je me suis effondré pendant 4 jours sur mon canapé en ayant l’impression d être complètement déconnecté de l intérieur. J’ai consulté un médecin qui m’a bourré de médicaments. J’ai été arrêté 3 semaines. Pareil en 2005, et en 2011 je ne me suis pas remis du tout et ai arrêté de travailler étant déclaré inapte au travail, j ai perdu mon emploi. J’ai écouté avec attention cette rubrique qui décrit parfaitement les états dans lequels je me trouvais.
Ces burn-out m’ont déclenché un état bipolaire dont je souffre encore aujourd’hui a 57 ans. Je travaillais comme chargé d’affaire et avait la charge de chantiers compliqués et lointains de plus de 2 millions d’euros, où les situations étaient de plus en plus conflictuelles. Je m’étais certainement trop impliqué dans mon travail, heureusement que ma famille était là pour recoller les morceaux.
Quels conseils à donner ? Dialoguer, se garder des moments à soit, rencontrer des amis. Aujourd’hui je me reconstruis encore mais reste nostalgique à ce milieu du travail qui me manque encore.
Sylvie SANGOUARD (Normandie)
14/04/14 à 22h52 - Répondre
Ayant vécu un burn-out il y a 3 ans, je me suis sentie concernée par le sujet.
Ce livre m’a permis de comprendre ce qui m’était arrivé et comment je m’en suis sortie (j’aurai pu faire partie de ces témoignages).
De plus, une amie en a fait un il y a 6 mois à peine et actuellement, mon mari est dans le déni juste avant un « burn-out ». Je sais que ce livre l’aidera après coup, dans sa phase de reconstruction. A l’époque, j’aurai aimé qu’on me dise « voila les périodes que tu vas traverser, c’est normal et long, ne t’inquiète pas… des milliers de gens vivent ce que tu vis ». Malheureusement, de plus en plus de personnes sont concernées par ce FLÉAU, le travail qui vous prend tout : votre vie de famille, votre vie de couple, votre vie, votre équilibre… il vous isole du monde et vous rend extrêmement malheureux . Il faut tout regagner contre cette société au sens large et au sens « entreprise ».
Ce livre m’a permis aussi d’apprendre aussi beaucoup sur moi, ce que j’ai accepté au travail et que je n’accepte plus. Savoir dire NON ou STOP je ne peux pas faire, avoir du recul sur la vie. Cela m’a aidé à mûrir et quelque part à grandir.
Merci à l’auteur et à ces exercices pour savoir où on en est face à ce problème social.
Je recommande ce livre à toutes les personnes qui ont un proche dans cette situation ou à celles qui sont / ont été dans cette situation. Cela aidera et les guidera face à ce fléau.
Je pense que les DRH dans les entreprises et les personnes qui nous gouvernent devraient prendre en compte ce phénomène de société, c’est un déni individuel, professionnel et de la société au nom de la productivité. Et lire ce livre !
Absolument indispensable pour une victime de burn-out, néanmoins…
Ce livre a lui seul ne suffit pas. En effet, il faut bien sûr se faire aider par un psy (comme il est précisé dans le livre d’ailleurs) mais aussi par une tierce personne (comme un coach pour ceux qui en ont les moyens. La lecture et l’application des exercices inclus au livre n’est pas accessible à tous à mon avis. En tout cas, moi qui suit en plein burn-out, ce livre m’a permis de me situer dans le temps, savoir à quelle phase j’étais (jamais abordé avec mon psy). Et ça, c’est surtout important ! Alors rien que pour ça, il faut l’acheter. Merci à son auteur car effectivement, tous le monde (presse) explique le burn-out ou comment l’éviter mais peu parle de la reconstruction après burn-out.
Journaliste de Info Risk.fr - Journaliste Info Risk.fr
20/02/14 à 22h37 - Répondre
Le premier quart du livre peut sembler ardu, c’est le seul bémol de cet ouvrage. Je ne dirai pas qu’il faut être un professionnel pour comprendre, mais c’est un peu technique. Mais une fois les bases posées à propos des mécanismes psychologiques amenant au burn-out, c’est effectivement un livre qui donne des pistes pratiques qui permet de faire un auto-bilan, puis de mettre en place un processus de reconstruction personnelle. Il est jalonné d’exemples concrets, de témoignages, qui permettent de se reconnaitre dans des situations vécues par d’autres. On se sent moins seul…
« Gardez toujours l’espoir de vous reconstruire et de repartir plus forts »… Ces mots font du bien, merci, j’aurais bien voulu les entendre tout au long de ma descente aux enfers de la part de personnes de ma hiérarchie proche ou plus éloignée… Mais peut-être suis-je trop idéaliste et à 54 ans, pas encore vaccinée contre l’omerta, la lâcheté et l’indifférence.
Merci pour Marie, merci pour moi aussi et pour toutes et tous ceux qui, public ou privé, sont en souffrance dans leur métier… Merci aussi pour tous ces commentaires qui font chaud au cœur !
Énième livre sur la définition du burn-out, le pourquoi, la prévention, mais en réalité rien sur les différentes façons de s’en sortir et se reconstruire, comme le spécifie le titre ; quelques solutions, rapidement survolées ; décidément bien difficile de trouver un livre avec des pistes pour se reconstruire ; décevant.
Un véritable guide ! Merci à l’auteure car il me permet de prendre conscience de beaucoup de choses étant actuellement dans une situation d’épuisement professionnel.
Voilà enfin un livre qui parle du burn-out, car c’est un fléau inacceptable de notre siècle, qui permet d’en comprendre le mécanisme, mais surtout d’en sortir.
Un livre très complet qui aborde le sujet délicat du burn-out sous l’angle de la reconstruction.
Les story telling permettent une illustration efficace et contribuent au plaisir du lecteur.
Sandra - Coach (Auvergne-Rhône-Alpes)
17/10/13 à 22h40 - Répondre
Cet ouvrage est magnifiquement écrit. Il retranscrit avec justesse les différentes étapes de reconstruction du burn-out avec un tel réalisme que l’on se dit « c’est exactement ça que j’ai vécu et que j’ai voulu dire quand j’étais dans cette situation ». Sabine Bataille a su trouver les mots justes et exactes pour exprimer les maux qui font mal. Cette femme dôtée d’une grande humanité est l’une de ces fées qui montre à son lecteur une autre façon de penser, de se penser pour avancer. Merci.
Hérisson - Cadre (Île-de-France)
14/10/13 à 22h52 - Répondre
Excellent.
Un excellent livre avec des exercices très concrets.
En plein burn-out, ce livre est un véritable outil de réparation. Les exercices permettent une vraie prise de recul sur ce que traverse une personne en plein burn-out. Ce livre montre aussi que le burnout est enfin considéré et ses symptômes identifiés. A mettre dans les mains des DRH et aussi aux personnes qui se reconstruisent. Ce livre souligne l’environnement et le management pathogène que subissent beaucoup de salariés. En plus du médecin, des thérapies ce livre permet de s’approprier sa propre histoire.
Un livre de valeur.
Le burn-out est l’une des expressions des dysfonctionnements de notre société, dans le domaine professionnel principalement.
La dureté des marchés et les déficiences des organisations rendent le management très difficile, et parfois cruel.
Les individus de tempérament engagé, et ceux qui ont, selon l’expression de Hanna Arendt « le goût d’œuvrer », compensent autant qu’ils peuvent les manques et les incohérences de leur environnement professionnel.
Je puis en témoigner par mon métier de coach, qui me fait régulièrement accompagner des personnes concernées par ce sujet.
Or cela n’a qu’un temps; les ressources physiques et parfois psychologiques de ces marathoniens du travail tombent en panne, souvent sans préavis, et c’est alors une épreuve à traverser.
Je salue le livre de Madame Bataille, qui pose très clairement cette problématique, avec rigueur et empathie à la fois. C’est aussi un livre très pratique qui apporte un soutien pas à pas à celui qui veut se reconstruire.
Le sujet est grave, et pourtant ce livre a quelque chose d’optimiste, de porteur de vie, qui est contenu dans le mot « résilience ».
Sans doute parce qu’il nous invite à nous réapproprier nos vies. Merci.
Madame,
Je suis DRH dans un groupe français, et je tenais à vous remercier pour la qualité de votre ouvrage. Chaque mot est juste. Il permet de réaliser que chaque collaborateur peut vivre.
Alors, j’ai qu’une remarque, j’attends votre nouvel ouvrage avec impatience.
Prise de conscience.
La lecture de votre livre m’a beaucoup éclairé sur ce temps de reconstruction d’un avenir professionnel dont nous pouvons être l’auteur. Le burn out a ce bénéfice, qu’il nous invite, à trouver notre chemin, d’avantage fidèle à soi. Dans un monde où justement l’exigence du résultat à court terme est de mise, cet ouvrage invite à prendre le temps d’accueillir une autre horloge, la sienne et de s’inscrire dans un développement professionnel durable. Les exercices que vous proposez permettent concrètement de structurer la suite pas des choix conscients et de ce fait, gagner en liberté et autonomie : une autre approche de l’efficacité. Merci.
Merci mille fois, Madame, pour avoir écrit un livre enfin accessible à quelqu’un qui , comme moi, n’est pas rompue aux sciences sociales. Pratique, compréhensible, étayé par de nombreux exemples, il permet à travers des exercices de panser son burn-out et de trouver, pas à pas, les chemins de la résilience. Grâce à vous, je n’ai pas eu peur de revenir sur cet épisode douloureux de ma vie et je me rends compte que mon travail de reconstruction n’était pas vraiment achevé. Cet ouvrage a l’avantage de laisser chacun aller à son propre rythme, de s’arrêter si la douleur est trop vive et d’y revenir à tout moment. Je suis certaine qu’il permettra aussi à certaines personnes d’identifier si, dans leur entourage, quelqu’un vit la même chose et de pouvoir lui dire à travers les mots du livre le fait que l’on a senti ses maux. A conseiller à tous car c’est aussi un bel ouvrage qui peut tous nous guider dans notre chemin de vie…
Une nouveauté dans le genre.
Ce livre a tout d’abord l’originalité de présenter des exercices à celles et ceux qui ont été, ou sont encore victimes d’un burn-out.
Les témoignages sont nombreux, on sent le travail de recherche poussé par l’auteur qui nous ouvre les yeux face à cette maladie des temps modernes.
Un livre qui prend le taureau par les cornes! Un livre à lire par tous les burnoutés sortis ou pas d’affaire.
J’ai trouvé ce livre excellent tant par le fond que la forme. Ce livre est très documenté, et permet à son lecteur de prendre de la hauteur sur des sujets sensibles et d’actualités. Ce livre n’est pas un énième livre sur le stress (ouf)ou de psycho (encore ouf!). C’est un livre qui permet à l’individu et qui l’invite à se reconstruire. Les outils fournis à chaque fins de chapitre sont très intéressants et n’invitent pas qu’à la réflexion : ils invitent à agir et à prendre son destin par la main.
Le livre se lit vite, il est clair. C’est un livre de rentrée à lire ou à offrir.
Je suis éducatrice, en arrêt pour souffrance au travail, burn-out, syndrome dépressif réactionnel, selon les arrêts maladie donnés par mon médecin. Depuis plus d’un an j’alterne entre arrêts et période de travail. J’ai à me plaindre d’attitudes non professionnelles, d’injonctions paradoxales émanant de mon chef de service qui ne sait pas gérer son équipe, de mes collègues qui pour la plupart (mais pas tous) passent leur temps à acheter leur confort au travail… en dépit de l’accompagnement du public dont nous avons la responsabilité…
Heureusement quelques collègues m’ont rassurée : je ne suis pas folle, ni malade, ils partagent mes constats, mes tentatives pour amener un mieux… mais sont partis : refusant de prendre des CDI pour les uns, préférant démissionner pour les autres…
Une collègue vient de se faire licencier pour « inaptitude professionnelle au poste de travail », une autre est en passe de l’être…
Pour ma part je me refuse à démissionner, j’aime ce travail et compte le faire et bien le faire… Le public ne m’épuise pas, il me passionne et m’enrichit, pour peu que nous lui proposions des conditions de vie cohérentes et pacifiantes…
La médecine du travail a été laborieuse à se mettre à notre écoute, à alerter l’inspection du travail… Et l’une comme l’autre n’apporteront vraisemblablement rien de significatif…
Mon médecin généraliste est démuni et perplexe face aux innombrables situations de détresse professionnelle qui lui sont exprimées par ses patients… dans tous corps de métiers, mais en tout cas de plus en plus.
Quoi faire ?
Soigner les personnes mais surtout soigner le travail, ai-je entendu.
Quand j’entends des collègues, toute hiérarchie confondue, dire à chaque arrêt ou départ de collègues qu’ils sont « fragiles », quelque chose en moi se hérisse ; on se trompe d’objet, il me semble que c’est en effet le travail qui a à être réinterrogé, non pas les personnes qui en souffrent.
Merci à vous de cette salvatrice initiative.
Émission passionnante, je me suis senti terriblement concerné en temps que médecin. Pas en tant que médecin soignant la souffrance au travail des patients, situation relativement fréquente, mais en tant que professionnel pouvant être victime de surmenage.
C’est un piège pour le médecin, et il faut de nombreuses années d’expérience pour s’en protéger. Le contact quotidien avec la misère, la souffrance, la demande des autres, c’est sans fin, il faut à un moment dire stop et se protéger. C’est la condition nécessaire pour faire du bon travail, c’est à dire être à l’écoute, disponible.
J’ai souffert en écoutant les souffrances de Marie, cela ne m’a que trop rappelé les miennes, à l’époque. Mais toute souffrance n’est pas inutile, une crise c’est l’occasion d’une remise en question de ce que l’on fait, de la façon dont on le fait, de pourquoi on le fait. Et si on n’a pas toujours les réponses, pouvoir au moins se poser les bonnes questions.
Merci à l’équipe de Sur les Docks.
Marie, 43 ans, a toujours « fait preuve d’un engagement exceptionnel au service de la réussite de ses élèves, travaillant sans relâche à la mise en place du nouveau bac Pro Service de proximité et Vie Locale » précise son proviseur dans un rapport. Parfois jusqu’à 80 heures de travail par semaine…
Jusqu’à ce jour, le 22 mars 2013, où à la surprise générale cette enseignante modèle se retrouve « arrêtée »… Totalement incapable d’aller travailler. Crises d’angoisse, insomnies, perte de moyens,… Elle présente tous les symptômes tristement connus du fameux « burn-out ». L’enseignante obtient un rendez-vous chez le médecin de prévention qui lui conseille alors de demander un arrêt longue durée pour maladie mentale. Marie sort de cette entrevue encore plus déstabilisée et à peu près persuadée qu’elle est folle…
L’histoire aurait pu s’arrêter là.
Épaulée par la psychiatre Brigitte Font Le Bret, elle entreprend de décortiquer son travail pour comprendre ce qui lui est arrivé : injonctions paradoxales, manque de moyens, isolement, perte de sens… Contre l’avis de tous, cette enseignante en bac Professionnel décide alors de demander une reconnaissance de son épuisement professionnel en « Maladie Imputable au Service », l’équivalent d’une maladie professionnelle. S’engage alors une procédure longue et incertaine. Rapports, contre-expertise psychiatrique, levée du secret professionnel et médical, commission de réforme… Contre toute attente, le 22 juillet dernier, cette reconnaissance lui est accordée par l’Éducation Nationale, une première dans le monde enseignant…
Avec l’équipe de Sur les Docks, nous suivons au fil des mois le cheminement de cette enseignante « à l’arrêt ». A travers son journal, son témoignage et celui de ses collègues, il s’agit de comprendre la mécanique qui l’a conduite à cet épuisement, mais aussi de faire entendre son combat intérieur pour se dégager de la culpabilité d’« être arrêtée » et faire émerger une parole collective autour du travail.
Avec :
Marie et Caroline, enseignantes en Bac Professionnel ;
Brigitte Font Le Bret, psychiatre ;
Emmanuel Duchier, enseignant et représentant CGT ;
Elisabeth Labaye, enseignante et représentante FSU au CHSCT ministériel.
J’ai fait 3 burn-out, un en 1995 à 38 ans puis un en 2005 et le dernier en 2011. En 95 je rentrais d’une semaine de vacances en amoureux en Norvège et quelques jours plus tard je me suis effondré pendant 4 jours sur mon canapé en ayant l’impression d être complètement déconnecté de l intérieur. J’ai consulté un médecin qui m’a bourré de médicaments. J’ai été arrêté 3 semaines. Pareil en 2005, et en 2011 je ne me suis pas remis du tout et ai arrêté de travailler étant déclaré inapte au travail, j ai perdu mon emploi. J’ai écouté avec attention cette rubrique qui décrit parfaitement les états dans lequels je me trouvais.
Ces burn-out m’ont déclenché un état bipolaire dont je souffre encore aujourd’hui a 57 ans. Je travaillais comme chargé d’affaire et avait la charge de chantiers compliqués et lointains de plus de 2 millions d’euros, où les situations étaient de plus en plus conflictuelles. Je m’étais certainement trop impliqué dans mon travail, heureusement que ma famille était là pour recoller les morceaux.
Quels conseils à donner ? Dialoguer, se garder des moments à soit, rencontrer des amis. Aujourd’hui je me reconstruis encore mais reste nostalgique à ce milieu du travail qui me manque encore.
Ayant vécu un burn-out il y a 3 ans, je me suis sentie concernée par le sujet.
Ce livre m’a permis de comprendre ce qui m’était arrivé et comment je m’en suis sortie (j’aurai pu faire partie de ces témoignages).
De plus, une amie en a fait un il y a 6 mois à peine et actuellement, mon mari est dans le déni juste avant un « burn-out ». Je sais que ce livre l’aidera après coup, dans sa phase de reconstruction. A l’époque, j’aurai aimé qu’on me dise « voila les périodes que tu vas traverser, c’est normal et long, ne t’inquiète pas… des milliers de gens vivent ce que tu vis ». Malheureusement, de plus en plus de personnes sont concernées par ce FLÉAU, le travail qui vous prend tout : votre vie de famille, votre vie de couple, votre vie, votre équilibre… il vous isole du monde et vous rend extrêmement malheureux . Il faut tout regagner contre cette société au sens large et au sens « entreprise ».
Ce livre m’a permis aussi d’apprendre aussi beaucoup sur moi, ce que j’ai accepté au travail et que je n’accepte plus. Savoir dire NON ou STOP je ne peux pas faire, avoir du recul sur la vie. Cela m’a aidé à mûrir et quelque part à grandir.
Merci à l’auteur et à ces exercices pour savoir où on en est face à ce problème social.
Je recommande ce livre à toutes les personnes qui ont un proche dans cette situation ou à celles qui sont / ont été dans cette situation. Cela aidera et les guidera face à ce fléau.
Je pense que les DRH dans les entreprises et les personnes qui nous gouvernent devraient prendre en compte ce phénomène de société, c’est un déni individuel, professionnel et de la société au nom de la productivité. Et lire ce livre !
Absolument indispensable pour une victime de burn-out, néanmoins…
Ce livre a lui seul ne suffit pas. En effet, il faut bien sûr se faire aider par un psy (comme il est précisé dans le livre d’ailleurs) mais aussi par une tierce personne (comme un coach pour ceux qui en ont les moyens. La lecture et l’application des exercices inclus au livre n’est pas accessible à tous à mon avis. En tout cas, moi qui suit en plein burn-out, ce livre m’a permis de me situer dans le temps, savoir à quelle phase j’étais (jamais abordé avec mon psy). Et ça, c’est surtout important ! Alors rien que pour ça, il faut l’acheter. Merci à son auteur car effectivement, tous le monde (presse) explique le burn-out ou comment l’éviter mais peu parle de la reconstruction après burn-out.
Le premier quart du livre peut sembler ardu, c’est le seul bémol de cet ouvrage. Je ne dirai pas qu’il faut être un professionnel pour comprendre, mais c’est un peu technique. Mais une fois les bases posées à propos des mécanismes psychologiques amenant au burn-out, c’est effectivement un livre qui donne des pistes pratiques qui permet de faire un auto-bilan, puis de mettre en place un processus de reconstruction personnelle. Il est jalonné d’exemples concrets, de témoignages, qui permettent de se reconnaitre dans des situations vécues par d’autres. On se sent moins seul…
Un livre à mettre entre toutes les mains
« Gardez toujours l’espoir de vous reconstruire et de repartir plus forts »… Ces mots font du bien, merci, j’aurais bien voulu les entendre tout au long de ma descente aux enfers de la part de personnes de ma hiérarchie proche ou plus éloignée… Mais peut-être suis-je trop idéaliste et à 54 ans, pas encore vaccinée contre l’omerta, la lâcheté et l’indifférence.
Merci pour Marie, merci pour moi aussi et pour toutes et tous ceux qui, public ou privé, sont en souffrance dans leur métier… Merci aussi pour tous ces commentaires qui font chaud au cœur !
Pas assez de solutions.
Énième livre sur la définition du burn-out, le pourquoi, la prévention, mais en réalité rien sur les différentes façons de s’en sortir et se reconstruire, comme le spécifie le titre ; quelques solutions, rapidement survolées ; décidément bien difficile de trouver un livre avec des pistes pour se reconstruire ; décevant.
Un bon outil.
Un véritable guide ! Merci à l’auteure car il me permet de prendre conscience de beaucoup de choses étant actuellement dans une situation d’épuisement professionnel.
Très bon livre.
Voilà enfin un livre qui parle du burn-out, car c’est un fléau inacceptable de notre siècle, qui permet d’en comprendre le mécanisme, mais surtout d’en sortir.
Inédit.
Un livre très complet qui aborde le sujet délicat du burn-out sous l’angle de la reconstruction.
Les story telling permettent une illustration efficace et contribuent au plaisir du lecteur.
Cet ouvrage est magnifiquement écrit. Il retranscrit avec justesse les différentes étapes de reconstruction du burn-out avec un tel réalisme que l’on se dit « c’est exactement ça que j’ai vécu et que j’ai voulu dire quand j’étais dans cette situation ». Sabine Bataille a su trouver les mots justes et exactes pour exprimer les maux qui font mal. Cette femme dôtée d’une grande humanité est l’une de ces fées qui montre à son lecteur une autre façon de penser, de se penser pour avancer. Merci.
Excellent.
Un excellent livre avec des exercices très concrets.
En plein burn-out, ce livre est un véritable outil de réparation. Les exercices permettent une vraie prise de recul sur ce que traverse une personne en plein burn-out. Ce livre montre aussi que le burnout est enfin considéré et ses symptômes identifiés. A mettre dans les mains des DRH et aussi aux personnes qui se reconstruisent. Ce livre souligne l’environnement et le management pathogène que subissent beaucoup de salariés. En plus du médecin, des thérapies ce livre permet de s’approprier sa propre histoire.
Un livre de valeur.
Le burn-out est l’une des expressions des dysfonctionnements de notre société, dans le domaine professionnel principalement.
La dureté des marchés et les déficiences des organisations rendent le management très difficile, et parfois cruel.
Les individus de tempérament engagé, et ceux qui ont, selon l’expression de Hanna Arendt « le goût d’œuvrer », compensent autant qu’ils peuvent les manques et les incohérences de leur environnement professionnel.
Je puis en témoigner par mon métier de coach, qui me fait régulièrement accompagner des personnes concernées par ce sujet.
Or cela n’a qu’un temps; les ressources physiques et parfois psychologiques de ces marathoniens du travail tombent en panne, souvent sans préavis, et c’est alors une épreuve à traverser.
Je salue le livre de Madame Bataille, qui pose très clairement cette problématique, avec rigueur et empathie à la fois. C’est aussi un livre très pratique qui apporte un soutien pas à pas à celui qui veut se reconstruire.
Le sujet est grave, et pourtant ce livre a quelque chose d’optimiste, de porteur de vie, qui est contenu dans le mot « résilience ».
Sans doute parce qu’il nous invite à nous réapproprier nos vies. Merci.
Remerciements.
Madame,
Je suis DRH dans un groupe français, et je tenais à vous remercier pour la qualité de votre ouvrage. Chaque mot est juste. Il permet de réaliser que chaque collaborateur peut vivre.
Alors, j’ai qu’une remarque, j’attends votre nouvel ouvrage avec impatience.
merci
Prise de conscience.
La lecture de votre livre m’a beaucoup éclairé sur ce temps de reconstruction d’un avenir professionnel dont nous pouvons être l’auteur. Le burn out a ce bénéfice, qu’il nous invite, à trouver notre chemin, d’avantage fidèle à soi. Dans un monde où justement l’exigence du résultat à court terme est de mise, cet ouvrage invite à prendre le temps d’accueillir une autre horloge, la sienne et de s’inscrire dans un développement professionnel durable. Les exercices que vous proposez permettent concrètement de structurer la suite pas des choix conscients et de ce fait, gagner en liberté et autonomie : une autre approche de l’efficacité. Merci.
Merci mille fois, Madame, pour avoir écrit un livre enfin accessible à quelqu’un qui , comme moi, n’est pas rompue aux sciences sociales. Pratique, compréhensible, étayé par de nombreux exemples, il permet à travers des exercices de panser son burn-out et de trouver, pas à pas, les chemins de la résilience. Grâce à vous, je n’ai pas eu peur de revenir sur cet épisode douloureux de ma vie et je me rends compte que mon travail de reconstruction n’était pas vraiment achevé. Cet ouvrage a l’avantage de laisser chacun aller à son propre rythme, de s’arrêter si la douleur est trop vive et d’y revenir à tout moment. Je suis certaine qu’il permettra aussi à certaines personnes d’identifier si, dans leur entourage, quelqu’un vit la même chose et de pouvoir lui dire à travers les mots du livre le fait que l’on a senti ses maux. A conseiller à tous car c’est aussi un bel ouvrage qui peut tous nous guider dans notre chemin de vie…
Une nouveauté dans le genre.
Ce livre a tout d’abord l’originalité de présenter des exercices à celles et ceux qui ont été, ou sont encore victimes d’un burn-out.
Les témoignages sont nombreux, on sent le travail de recherche poussé par l’auteur qui nous ouvre les yeux face à cette maladie des temps modernes.
Un livre qui prend le taureau par les cornes! Un livre à lire par tous les burnoutés sortis ou pas d’affaire.
J’ai trouvé ce livre excellent tant par le fond que la forme. Ce livre est très documenté, et permet à son lecteur de prendre de la hauteur sur des sujets sensibles et d’actualités. Ce livre n’est pas un énième livre sur le stress (ouf)ou de psycho (encore ouf!). C’est un livre qui permet à l’individu et qui l’invite à se reconstruire. Les outils fournis à chaque fins de chapitre sont très intéressants et n’invitent pas qu’à la réflexion : ils invitent à agir et à prendre son destin par la main.
Le livre se lit vite, il est clair. C’est un livre de rentrée à lire ou à offrir.